Islande Part 2, les gués

Une autre question que l’on m’a posée, c’est l’affaire des gués. Rien que sur la F249, il y en a entre quinze et vingt, des petits faciles (genre gouille) et des plus impressionnants. Nous y avons même traversé un qui était à sec.

Selon certains, c’est une des routes parmi les plus difficiles d’Islande. De mon expérience, les gués que nous avons dus traverser n’étaient pas plus compliqués que certains que l’on a rencontrés sur la F26 Sprengisandsleið. Mais ce qui fait cette mauvaise réputation de la F249 me semble être dû au fait que beaucoup de gens pensent que la route traverse la rivière Krossa. Mais en fait, la F249 longe la rivière par le sud (rive gauche) en direction de l’est sans avoir la à traverser.

Krossa

La traversée de la Krossa ne fait donc pas partie du trajet, c’est un chemin latéral qui mène sur la berge nord (rive droite) pour rejoindre un refuge et un camping. Nous avons été jeter un oeil sur le passage de la rivière et en effet, ce n’est pas vraiment conseillé de faire ce bout de route avec n’importe quel véhicule, même tout terrain. Le jour où nous y étions, c’était clairement impossible pour nous de passer avec le Defender. Il aurait fallu avoir des roues de 46 pouces et un peu plus d’expérience. On peut voir sur glouglou map une vue 360° prise au mois de septembre 2016 dans des conditions totalement différentes : presque pas de débit, piste clairement visible et donc passage faisable. Les conditions ne sont pas toujours les mêmes, c’est comme ça avec les gués.

Mais comme nous n’avions de toute façon pas prévu d’aller du côté nord de la rivière, nous avons fait demi tour et continué sur la F249 jusqu’au Camping Basar qui se situe presqu’au bout de la route. Le camping est très sympa et très bien équipé. C’est un bon point d’ancrage pour ceux qui voudraient faire du trekking dans la région. Il y a même une ligne de bus qui part de Reykjavik.

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J’ai trouvé que la F249 peut être un bon moyen d’apprentissage pour les néophytes du franchissement de gués (comme moi par exemple). La route n’est pas très longue et si on se trouve bloqué par un gué trop féroce, on peut sans autre revenir en arrière pour retourner au camping qui se situe au début. Les premiers gués sont assez faciles, et on peut se faire un peu la main. Il y a pas mal de passage sur la route et on peut donc bénéficier des conseils et des démonstrations des gens du coin. Il y en plus de la connexion 5G au cas où on devrait faire “call 112”. Et c’est peut-être mieux que de commencer par le gué au bout de la 208 à Landmannalaugar, là-bas vous êtes sûr qu’il y aura quelqu’un pour vous regarder passer et mettre une note.

Nous avons profité de voir comment un islandais en Toyota Landcruiser passait le gué du Stakkholtsgjá canyon (qui avait pas mal de débit ce jour-là) et il nous a gentiment expliqué la meilleure manière de faire (celle qui est indiquée un peu partout : traverser là où c’est le plus large, entrer dans l’eau dans le sens du courant, vitesses courtes et diff lock). Il nous a aussi dit qu’à son avis, avec un Defender il n’y aurait pas de soucis. Il n’y a pas eu de soucis.

Nous avions fait l’aller durant l’après-midi, un jour un peu humide. Quand nous sommes reparti le lendemain matin, la plupart des gués étaient beaucoup moins haut et moins impressionnants. C’est une chose dont il faut tenir compte, les conditions peuvent être complètement différentes selon les jours, les heures (en général plus bas le matin) et selon la météo. La règle de base est la même que lorsqu’on fait de la montagne, du bateau ou de l’avion : si on ne le sent pas on fait demi tour. 

Plus tard, nous avons fait la route F26, 285 km de pistes (petit crochet par la F881 et la F752 pour aller au hotpot de Laugafell). Cela nous a pris environ 7 heures et demi de conduite, moyenne 40 km/h. La plupart des gués étaient assez bas, sauf celui de Nyidalur qui est tout près du glacier. Je suppose que c’est parce qu’il avait fait du soleil durant deux jours et que la fonte avait alimenté la rivière. La ranger avec qui nous avons discuté le lendemain à Hrauneyjar nous a dit que nous avions été parmi les derniers à pouvoir passer et que depuis le gué était fermé sauf pour les 4×4 équipés de roues “montagne” (pneus de 46 pouces). 

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Le gué de Nyidalur

Le gué de Nyidalur a été un des plus profonds que nous avons traversés, à vue de nez environ 50 centimètres d’eau au plus profond. Le bas de caisse du Defender est à environ 50 cm du sol et les remous arrivaient juste à mouiller l’alu. Cela ne nous a pas posé de difficultés. Cela aurait été différent avec un 4×4 plus bas sur pattes, avec le Def il n’y a pas la pression du courant contre la caisse (un petit peu contre les longerons du châssis mais l’eau peut se faire un chemin entre le plancher de la caisse et le haut du longeron). Par contre, un truc genre Duster (4X4 de location le plus courant en Islande) aurait dû subir la force de l’eau contre la carrosserie et cela aurait pu causer un soucis. Sans parler bien sûr des infiltrations d’eau dans la voiture. 

D’origine un Defender est censé pouvoir passer des gués de 50 cm. Avec le wading kit et le schnorchel, la limite suivante devient la quantité d’eau qui pourrait entrer et inonder les boîtiers électroniques qui sont sous le siège passager. Il ne faut pas oublier que bien qu’étant un diesel, le TD5 a une injection pilotée par un ECU. Donc il vaudrait peut-être mieux éviter que de l’eau vienne f…. la merde dans toute cette électronique. Cela fait donc une limite à 60-65 cm. Si on veut plus, on peut envisager de déplacer les boîtiers électroniques à la place du cubby box. Mais alors, il ne faut pas avoir peur de se mouiller les pieds et prendre garde au courant (celui de la rivière). Ou alors, on fait une rehausse et on met des plus grosses roues.

J’ai dit plus haut que j’avais passé le gué de Stakkholtsgjá en vitesses courtes. En fait, j’ai passé presque tous les gués un peu plus important qu’une gouille en première courte et avec le blocage de différentiel engagé. Il ne sert à rien de foncer comme un gros bourrin, le truc est de faire une jolie petite vague d’étrave qui ne doit en aucun cas passer par dessus le capot en éclaboussant partout comme on voit dans les films.

En première courte, à 2000 tr/min, cela fait environ 5 ou 6 km/h. C’est peut-être pas vite mais c’est très bien comme ça. Premièrement parce que c’est le régime du couple maximum (300 Nm, ils sont là pour qu’on les utilise) et aussi parce qu’en dessous de 1800-1700 tr/min, le turbo n’est pas aussi efficace. 2000 tr/min, c’est le régime auquel on ne risque pas de caler pour un oui ou pour un non.

vague

L’idée est de ne pas dépasser la vague que l’on fait. Et puis on vous l’a assez répété : aussi lentement que possible et aussi vite que nécessaire.

Sur internet, j’ai vu pas mal de conseils ou de techniques expliquant comment passer les gués. J’ai vu parfois des choses contradictoires : ici on vous dit d’accélérer une fois la vague créée, là on recommande de passer en deuxième une fois que vous avez passé la rampe d’entrée, et ailleurs on vous conseille de ne pas traverser en mettant le pot d’échappement contre le courant… Ok…

Mon avis personnel, basé sur ma maigre expérience, mes petites réflexions, et la pondération de pas mal d’avis glanés un peu partout, dont la plupart venant de gens ayant une vraie expérience, est un peu différent :

  • Connaissez votre véhicule. Sachez quelle est la profondeur de gué qu’il peut passer, quels rapport de vitesse et régime vous devrez avoir pour traverser à environ 5 km/h. Quel est le régime moteur du couple maximum. Avez-vous des aides en tout terrain qui pourraient vous être utiles (blocage de différentiel, vitesses courtes, truc-machins électroniques enclanchables). 
  • Evaluez le gué (le plus difficile).
  • S’arrêter, regarder, réfléchir posément. Demander l’avis des gens du coin (quand il y en a). Renoncez si vous ne le sentez pas bien.
  • Mettre le plus petit rapport disponible pour avoir un régime moteur donnant un maximum de couple à une vitesse équivalente à celle d’un homme au pas (le petit levier vers l’avant sur les Defs).
  • Engager le blocage de différentiel (le petit levier vers la gauche pour les Defs). Vous allez rouler sur un sol que vous ne voyez pas forcément, probablement fait de cailloux de tailles diverses qui ont passé des années à se faire user par le flot et qui pourraient avoir une certaine disposition naturelle à rouler les uns sur les autres.
  • Décider par où vous allez passer avant de traverser (nous y reviendrons).
  • Eteindre les feux pour éviter un choc thermique (en Islande, on doit les avoir allumés tout le temps). Couper ventilation, air conditionné, etc, fermer les volets sous le pare-brise (Defender pré TD4). Ouvrir les fenêtres et enlever les ceintures de sécurité (ben oui, au cas où il faudrait évacuer le véhicule en urgence).
  • Entrer doucement dans l’eau, en suivant le sens du courant (autant que possible).
  • Garder une vitesse constante en évitant de dépasser la vague d’étrave (keep calm and drive steady).
  • Serrer les fesses, et laisser le Def faire le job pour lequel il a été conçu.
  • Laisser la voiture sortir du gué sans vouloir accélérer. Une fois hors d’eau, elle n’aura plus la résistance de cette eau à vaincre et accélérera d’elle même (en gardant la même charge à l’admission = sans jouer avec les gaz).
  • Une fois au sec, s’arrêter et revenir en mode normal (enlever les courtes et blocage, rallumer les feux et boucler les ceintures, fermer les fenêtres si vous avez froid). Rouler un peu à basse vitesse en freinant légèrement pour sécher vos disques et plaquettes.
  • Sentir la satisfaction d’avoir fait un truc un peu hors du commun et se croire devenu membre d’une sorte d’élite. Rassurez-vous, ce sentiment ridicule d’être un surhomme invincible passe au bout de quelques minutes.

Tout ça, c’est très bien mais ça ne nous dit pas le plus important : par où est-ce donc que l’on va bien pouvoir traverser ce foutu gué. 

C’est là que les notions d’évaluation et de réflexion montrent leur utilité. Un peu de notion de mécanique des fluides n’est pas inutile non plus, ainsi que de vagues connaissances en matière d’hydrologie et de géographie physique.

D’abord et en premier lieu : c’est quoi comme gué ? Une grosse gouille d’eau plus ou moins stagnante après une grosse pluie ? Une rivière paresseuse qui traverse une plaine ? Ou alors une bonne grosse rivière glaciaire dont le débit peut changer rapidement d’une heure à l’autre et qui a assez de puissance pour transformer votre gros 4X4 en snag charrié par les flots.

Le dernier cas, c’est un peu le genre de la Krossa dont nous avons parlé plus haut. La décision est facile à prendre : si on le sent pas on va voir ailleurs si c’est pas plus joli. La grosse gouille, c’est un truc que l’on rencontrera après une bonne journée de pluie, en général ce n’est pas vraiment un problème. La rivière paresseuse… c’est là qu’il faut bien se demander si elle est aussi paresseuse qu’elle en a l’air et d’où peut bien venir son eau : d’une source plus loin là-bas un peu plus haut dans la plaine ou du magnifique canyon glaciaire qu’on voit sur la droite.

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Evaluation de la profondeur d’un gué

A un moment donné (autrement dit quand vous avez envie de la traverser), une rivière a un certain débit. Le réflexe sera de se dire qu’on va traverser au plus court pour rester le moins longtemps dans la zone de danger. Très mauvaise idée… si la même quantité d’eau passe là où c’est le plus étroit que là où c’est le plus large, cela veut dire que c’est forcément plus profond quand c’est étroit et avec plus de force de courant. On traverse un gué où il y a le moins d’eau en profondeur et en force : donc là où c’est large. 

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Cela dit, comme les pistes islandaises sont parfois très anciennes (la Sprengisandsleið aurait plus de mille ans), pas mal de véhicules sont déjà passés par là et ont peut-être un peu tassé le fond du gué. Et au fil des ans, l’eau a peut-être aussi creusé un peu son lit. Donc, souvent, la trajectoire la meilleure sera de rentrer dans l’eau en suivant le courant et de suivre la partie large (côté aval) un poil en amont de là où on voit de tous petits remous, juste avant que le lit se resserre un peu. Ce qui donnera une trajectoire un peu en arc de cercle vers le bord aval de la partie large.

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Un autre truc utile à prendre en compte, c’est que le courant a tendance à creuser le lit dans les berges concaves et accumuler le gravier dans les berges convexes. Donc, si on peut, c’est mieux d’entrer par la berge convexe et sortir par une autre berge convexe. En théorie c’est facile, dans la réalité, on n’a pas toujours ce qu’on désire.

Berges convexes

Il est parfois difficile d’évaluer la profondeur d’un gué sans aller y jeter un oeil à pied. La règle de base étant que si on ne peut pas le traverser à pied, on ne pourra sans doute pas le traverser en voiture. Au fait, les rivières glaciaires sont de deux types : les froides et les encore plus froides. Si on a de la chance, on pourra voir comment font les gens du coin sans avoir à se mouiller les petons. En n’oubliant pas bien sûr qu’eux ont souvent un machin avec des roues de plus d’un mètre de diamètre, vous pas (à moins que vous ayez loué un Defender modifié chez Isaak). 

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Un autre truc, que nous permet la technologie moderne : comme c’est très difficile d’évaluer la profondeur d’un gué avec toute cette eau plus ou moins claire et mouvante, on peut la figer. Vous avez sans doute un téléphone portable de dernière génération avec lequel on peut prendre de magnifiques photos (si vous lisez des blogs sur internet, c’est que vous êtes un peu geek). Alors faites une photo du gué, vous pourrez alors discerner plein de petites informations impossibles à repérer à l’oeil nu. Vous pourrez même parfois apercevoir sous l’eau la trace des roues de celui qui est passé avant vous. 

Et il n’est pas non plus interdit de faire à l’avance des recherches sur internet pour se faire une vague idée des gués les plus connus comme étant à risque ou susceptible d’être impassables parfois. N’oubliez toutefois pas que si sur la photo ça a l’air pas très profond et facile, ce sera peut-être différent le jour où vous serez là avec vos doutes. 

Et si vous avez des doutes, c’est que vous avez un cerveau, le truc primordial et absolument nécessaire pour prétendre passer un gué.

Islande 2021 Part 1

Enfin…

Nous sommes revenus d’Islande. En avion pour une partie (les humains) et en bateau pour le Tardis (un Defender 110 TD5). Ceux qui suivent un peu ce blog savent que la préparation de ce voyage a été longue et complexe. Entre les restrictions covid, l’organisation du transport de la voiture, le choix des choses que nous voulions voir, la définition d’un itinéraire (avec des variantes), etc…

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Nous avons fait quelques photos, quelques rushes à la Gopro et même un petit bout de film avec le drone. Drone que nous n’avons pas beaucoup utilisé pour cause de vent soutenu (dans  les 60 km/h) durant presque tout notre voyage (imaginez faire 10 km de ligne droite avec le volant braqué à 15 degrés pour compenser la dérive, ben ça arrive en Islande).

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Les photos sont maintenant dans la partie galerie du blog. Pour l’instant un peu en vrac et sans commentaires, vu que c’est long et skiant de les déplacer pour les mettre plus ou moins dans l’ordre.

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Dans ces images, vous verrez un peu de tout, des paysages, des routes (parfois même goudronnées), des oiseaux, des cétacés divers, des bateaux (parfois en état de naviguer), mais par principe nous avons boycotté les photos de moutons. Nous n’avons rien contre les moutons en général ou en particulier (qu’ils soient dans la nature ou dans une assiette, voire même reproduits sur les côtés d’un véhicule…), mais juste que vous sachiez qu’en Islande il y a plus de moutons qu’il y a d’islandais, qu’ils se baladent en liberté, qu’ils sont là chez eux et que donc s’ils veulent encombrer la piste… c’est comme ça (je parle des moutons, les islandais font plus attention en traversant la route).

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Ce premier article au sujet de notre balade en Islande sera juste une entrée en matière. Je reviendrai plus en détails sur certains points en particulier. Toutefois, j’ai eu pas mal de questions à propos de notre choix de faire transporter la voiture séparément par cargo et du coût que cela implique.

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Donc, voilà : le prix du billet de passage pour la voiture était de 2285 euros. Il faut ajouter à cela le prix des billets d’avions pour l’Islande et le coût des deux virées depuis et vers Rotterdam où la voiture est embarquée. Ces coûts sont particuliers, principalement du fait qu’en ces temps troublés, il n’y a pas forcément de vols low cost de disponibles. Compter un ou deux jours de route pour amener la voiture (environ 900 km) et la même chose pour la rapatrier. Traverser la Hollande et l’Allemagne en Defender 110 surmonté d’une tente de toit et d’une grosse caisse en alu, ce n’est pas tout à fait aussi rapide qu’en berline moderne. Comparé au prix d’une traversée en ferry ou celui de la location d’un véhicule adapté à nos besoins, finalement ce n’est pas si mal.

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Vu qu’il n’y avait alors pas de vols disponibles (covid, covid…), le retour depuis la Hollande s’est fait en train. C’est sympa le train, mais c’est lent et il faut changer six fois en cours de route. Et parfois cela a tellement de retard que tout à coup on vous prie gentiment mais fermement de descendre parce que le train censé vous amener jusqu’à Berne s’arrête à la frontière allemande… A vous de trouver un moyen de terminer votre voyage. Merci Deutsche Bahn. Heureusement, pour le rapatriement au retour de la voiture, la compagnie low cost en orange avait remis ses vols en service et cela a été plus rapide et surtout plus facile (et même moins cher).

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L’expérience m’a appris qu’il est plus simple de prendre directement le train pour Rotterdam depuis l’aéroport de Schipol plutôt que d’aller à Amsterdam Centraal et de passer la nuit là. Un truc que j’ai aussi appris c’est qu’en hollandais, train « sprinter » signifie train qui s’arrête à tous les pissoires…

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Une chose à savoir aussi, c’est que Smyril Line a une certaine tendance à oublier de fournir à son prestataire de service (Broekman) LE document indispensable pour pouvoir prendre en charge ou délivrer la voiture (genre la preuve de dédouanement). Donc prévoir une ou deux heures d’attente au port à l’aller et au retour pour la paperasse. Prévoir aussi un téléphone portable avec une batterie chargée pour appeler Smyril Line (contact en Islande, le gars va vous passer son collègue aux Îles Féroés qui va voir avec son collègue à Rotterdam…) toutes les vingt minutes pour les prier de se bouger le popotin. Parfois, malheureusement il suffit de se montrer un peu énervé et féroce pour arriver à débloquer la situation.